Dérives et égarements mentaux
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Dérives et égarements mentaux
J’ai la tête lourde ce matin. La pluie dehors ne me donne pas envie de sortir. De grosses gouttes viennent mourir par dizaine sur la vitre. C’est étrange, il faisait pourtant beau hier. Le temps tourne vite, trop vite.
Je me lève difficilement, mes jambes peinent à réagir, ankylosées par une nuit de sommeil. Un sommeil agréable mais vide. Je ne me souviens pas de ce dont j’ai rêvé. Il paraît que tout le monde rêve, mais moi je ne m’en souviens jamais. Toujours un sommeil vide. C’est un peu triste dans un sens.
Je commence à émerger, mes paupières s’ouvrent un peu plus. Cette journée ne commence pas si mal pourtant ; il faut que j’en profite. Je me lève alors, et pour une fois je ne m’occupe pas de refaire le lit. J’ai trop faim, il faut que j’avale quelque chose où je ne tiendrai pas.
Il va falloir que je range la cuisine, je ne me souvenais pas qu’elle était aussi dérangée. Je m’en occuperai après un bon café, un café comme je l’aime ; j’ai besoin de quelque chose de chaud et amer le matin pour m’éveiller. Chaud et amer comme la vie.
Je n’ai pas de café. Je ne le trouve plus. J’étais pourtant certain d’en avoir encore. Il faudra que j’aille en racheter. Un petit-déjeuner sans café n’est pas un digne déjeuner. Je vais devoir me contenter d’un lait chaud. Cette journée ne commence finalement pas si bien que ça. J’attrape le pot de chocolat en poudre et le tiens entre mes mains d’un air rêveur. Je dois avoir l’air idiot à sourire bêtement devant un stupide pot de chocolat. Mais il m’amène une foule de souvenirs. Ça fait maintenant un an qu’il est dans mon placard. Je ne prenais jamais de chocolat le matin mais ma fiancée si. Elle en prenait toujours trois cuillères puis faisait chauffer son bol au micro-ondes pendant deux minutes. Elle était si belle la tête dans les nuages. Laure …
Elle est partie un matin, sans rien me dire. Elle aimait voyager. Elle est partie un matin, laissant son pot de chocolat en poudre sur la table. Je me demande si là où elle est, elle en boit encore ? Je me demande.
Finalement le chocolat en poudre aussi peut avoir un goût amer. Oui, nostalgique et empreint d’amertume.
Une douche me changera les idées. L’eau a un effet purificateur et relaxant. Je finis par réussir à m’oublier quand je suis dans l’eau. Je m’évade dans mon corps et j’erre ailleurs. Loin de tout. Puis souvent je reviens brutalement à la réalité. Et je sors de l’eau, revenant a ma réalité.
Mon tube de dentifrice est vide, j’étais pourtant sûr qu’il était encore plein hier. Il faudra le mettre sur la liste de course avec le café. J’aurais pourtant juré qu’il était plein.
Dans la cuisine traîne encore le journal d’hier. Journal que je n’ai pas encore lu. Un cadavre au milieu d’une pièce désorganisée. Il sent le vieux papier. J’aime bien cette odeur. Elle me rappelle la maison de mon grand-père. Je l’ouvre à ma page préférée, celle du feuilleton à suivre. Je ne sais pas où ils ont trouvé l’auteur qui écrit cela. Ce court texte me fait mourir de rire à chaque fois. D’ailleurs c’est une nouvelle histoire qui commence dans le journal ! ’aime beaucoup. Lire ça me détend et m’amuse. Il faut aussi que je rajoute sur ma liste de course le journal du jour. Il me faut la suite. Si elle est à la hauteur de ce texte-là, c’est un beau moment en perspective.
Je ne regarde plus la télévision le matin préférant la radio. Laure disait que les images la rendaient folle. S’il n’y avait que les images … C’est une vieille radio mais j’y suis attaché. C’est un cadeau de Laure. Le présentateur parle de la maladie d’Alzheimer. Le sujet ne semble pas l’intéresser beaucoup. Ce doit être une maladie terrible. Oublier qui l’on est, ce que l’on était. Comment construire son futur ? L’esprit devenant un château de sable, se dispersant lentement face aux vagues du temps. Un temps vorace et sans pitié. Ça fait peur je trouve.
Il y a toujours du monde le samedi matin au magasin. Mais j’aime faire mes courses ce jour-là. Regarder les gens qui marchent, qui fuient le contact, qui errent dans les rayons à la recherche d’une promotion. Tout le monde se presse. C’est vraiment vivant un magasin. Plongé dans une effervescence permanente. Je m’arrête un instant devant le fromage et rêve devant ses produits. J’aime beaucoup le fromage. Mais je ne suis pas venu en acheter.
La caissière me regarde étrangement quand je lui tends mon tube de dentifrice, mon café et le journal. Elle ne dit rien mais ça la perturbe. Elle ne doit pas voir souvent des clients qui achètent aussi peu. La caissière est vraiment perturbée. Au point de me souhaiter de joyeuses fêtes en Novembre. Je ne dis rien et me contente de sourire.
Sur le parking je croise Mme Stahl, une ancienne collègue de Laure. Je ne l’aime pas, c’est une vraie harpie.
« - Bonjour David, crie-t-elle dans ma direction.
Je fais mine de ne pas l’avoir entendue. Je pense mon dentifrice et mon café a l’arrière.
Bonjour David ! Crie-t-elle de nouveau.
Je ne peux plus l’ignorer, je relève alors la tête et la regarde, posant mon journal sur le toit de la voiture.
- Oh, bonjour Mme Stahl. Vous allez bien ?
-Oui oui. Ça fait un moment que je ne vous avais pas vu, s’exclame alors la harpie.
- Pas depuis hier Mme Stahl. Mais je dois y aller maintenant. J’ai encore beaucoup de choses à faire. »
La pauvre vieille déraille complètement. Je l’ai croisée hier soir, en face de mon appartement. Longtemps qu’on ne s’est pas vus ! Elle commence à perdre la tête.
C’est de retour a la maison que je me suis rendu compte que j’avais oublié le journal sur le toit de la voiture. Bien sûr il est tombé. Maudite Mme Stahl, elle arrive a me pourrir la vie même sans le vouloir. Il faudrait une loi contre les personnes âgées. Je me calme en buvant un bon café, un café comme je l’aime, chaud et amer. Il est d’ailleurs trop chaud et me brûle les papilles gustatives. Pour le repas je me contente d’un plat de pâtes. C’est l’une des seules choses que je sache cuisiner sans mettre le feu à la maison. Ce n’est pas un repas exceptionnel mais c’est facile à faire.
J’ai un message sur mon répondeur. J’hésite à l’écouter craignant d’entendre la voix perçante de Mme Stahl. Mais je suis trop curieux pour résister ; c’est la voix de Jack :
« - Un mois déjà, je sais que ça doit être dur pour toi mais saches qu’on est tous avec toi. On se voit quand tu veux ! »
Je ne comprends pas de quoi il parle. Il a du se tromper de numéro. Le monde entier devient fou autour de moi. Et en plus je n’ai pas mon journal !
A propos du journal, je n’irai pas en acheter un autre. J’ai trop peur de trouver Mme Stahl à ma porte. Je vire à la paranoïa mais cette femme est vraiment capable de tout.
Pour finir la journée, je m’assois devant la télévision et cherche en vain un programme intéressant. Je finis vite par me résigner. Soudain je tombe sur les informations. Le présentateur fait la tête on dirait. Une mine grave et sévère. Mauvaises nouvelles en perspective.
« - Mesdames Messieurs bonsoir. L’actualité de ce Jeudi 20 Décembre … »
Je tombe de haut. 20 Décembre … Ce n’est pas le monde qui va de travers, c’est moi qui perds la tête ! Depuis un mois ! Depuis un mois j’oublie que j’oublie. Et j’aurai tout oublié demain …
J’ai peur. Il ne faut pas que j’y pense. Surtout pas. Je dois penser à autre chose. M’occuper l’esprit. Vite !
Je prends alors un livre et le lis. Toute l’après-midi. Je le dévore totalement et je le finis tard dans la soirée. Complètement épuisé je vais me coucher. J’ai peur. Et demain, j’aurai oublié …
Me vient alors une idée terrible en me couchant. Combien de fois ai-je déjà lu ce livre depuis que j’oublie ? Combien de fois ? Peu importe, j’aurai déjà oublié demain …
J’ai la tête lourde ce matin. Il fait beau aujourd’hui. Autant qu’hier. Les rayons viennent me réchauffer. Je n’ai pas rêvé cette nuit. J’ai faim ce matin. La cuisine n’est pas rangée. Il faudra que je mette un peu d’ordre. Au milieu de la pièce traîne encore le journal de la veille. Je l’ouvre a ma page préférée …
Je me lève difficilement, mes jambes peinent à réagir, ankylosées par une nuit de sommeil. Un sommeil agréable mais vide. Je ne me souviens pas de ce dont j’ai rêvé. Il paraît que tout le monde rêve, mais moi je ne m’en souviens jamais. Toujours un sommeil vide. C’est un peu triste dans un sens.
Je commence à émerger, mes paupières s’ouvrent un peu plus. Cette journée ne commence pas si mal pourtant ; il faut que j’en profite. Je me lève alors, et pour une fois je ne m’occupe pas de refaire le lit. J’ai trop faim, il faut que j’avale quelque chose où je ne tiendrai pas.
Il va falloir que je range la cuisine, je ne me souvenais pas qu’elle était aussi dérangée. Je m’en occuperai après un bon café, un café comme je l’aime ; j’ai besoin de quelque chose de chaud et amer le matin pour m’éveiller. Chaud et amer comme la vie.
Je n’ai pas de café. Je ne le trouve plus. J’étais pourtant certain d’en avoir encore. Il faudra que j’aille en racheter. Un petit-déjeuner sans café n’est pas un digne déjeuner. Je vais devoir me contenter d’un lait chaud. Cette journée ne commence finalement pas si bien que ça. J’attrape le pot de chocolat en poudre et le tiens entre mes mains d’un air rêveur. Je dois avoir l’air idiot à sourire bêtement devant un stupide pot de chocolat. Mais il m’amène une foule de souvenirs. Ça fait maintenant un an qu’il est dans mon placard. Je ne prenais jamais de chocolat le matin mais ma fiancée si. Elle en prenait toujours trois cuillères puis faisait chauffer son bol au micro-ondes pendant deux minutes. Elle était si belle la tête dans les nuages. Laure …
Elle est partie un matin, sans rien me dire. Elle aimait voyager. Elle est partie un matin, laissant son pot de chocolat en poudre sur la table. Je me demande si là où elle est, elle en boit encore ? Je me demande.
Finalement le chocolat en poudre aussi peut avoir un goût amer. Oui, nostalgique et empreint d’amertume.
Une douche me changera les idées. L’eau a un effet purificateur et relaxant. Je finis par réussir à m’oublier quand je suis dans l’eau. Je m’évade dans mon corps et j’erre ailleurs. Loin de tout. Puis souvent je reviens brutalement à la réalité. Et je sors de l’eau, revenant a ma réalité.
Mon tube de dentifrice est vide, j’étais pourtant sûr qu’il était encore plein hier. Il faudra le mettre sur la liste de course avec le café. J’aurais pourtant juré qu’il était plein.
Dans la cuisine traîne encore le journal d’hier. Journal que je n’ai pas encore lu. Un cadavre au milieu d’une pièce désorganisée. Il sent le vieux papier. J’aime bien cette odeur. Elle me rappelle la maison de mon grand-père. Je l’ouvre à ma page préférée, celle du feuilleton à suivre. Je ne sais pas où ils ont trouvé l’auteur qui écrit cela. Ce court texte me fait mourir de rire à chaque fois. D’ailleurs c’est une nouvelle histoire qui commence dans le journal ! ’aime beaucoup. Lire ça me détend et m’amuse. Il faut aussi que je rajoute sur ma liste de course le journal du jour. Il me faut la suite. Si elle est à la hauteur de ce texte-là, c’est un beau moment en perspective.
Je ne regarde plus la télévision le matin préférant la radio. Laure disait que les images la rendaient folle. S’il n’y avait que les images … C’est une vieille radio mais j’y suis attaché. C’est un cadeau de Laure. Le présentateur parle de la maladie d’Alzheimer. Le sujet ne semble pas l’intéresser beaucoup. Ce doit être une maladie terrible. Oublier qui l’on est, ce que l’on était. Comment construire son futur ? L’esprit devenant un château de sable, se dispersant lentement face aux vagues du temps. Un temps vorace et sans pitié. Ça fait peur je trouve.
Il y a toujours du monde le samedi matin au magasin. Mais j’aime faire mes courses ce jour-là. Regarder les gens qui marchent, qui fuient le contact, qui errent dans les rayons à la recherche d’une promotion. Tout le monde se presse. C’est vraiment vivant un magasin. Plongé dans une effervescence permanente. Je m’arrête un instant devant le fromage et rêve devant ses produits. J’aime beaucoup le fromage. Mais je ne suis pas venu en acheter.
La caissière me regarde étrangement quand je lui tends mon tube de dentifrice, mon café et le journal. Elle ne dit rien mais ça la perturbe. Elle ne doit pas voir souvent des clients qui achètent aussi peu. La caissière est vraiment perturbée. Au point de me souhaiter de joyeuses fêtes en Novembre. Je ne dis rien et me contente de sourire.
Sur le parking je croise Mme Stahl, une ancienne collègue de Laure. Je ne l’aime pas, c’est une vraie harpie.
« - Bonjour David, crie-t-elle dans ma direction.
Je fais mine de ne pas l’avoir entendue. Je pense mon dentifrice et mon café a l’arrière.
Bonjour David ! Crie-t-elle de nouveau.
Je ne peux plus l’ignorer, je relève alors la tête et la regarde, posant mon journal sur le toit de la voiture.
- Oh, bonjour Mme Stahl. Vous allez bien ?
-Oui oui. Ça fait un moment que je ne vous avais pas vu, s’exclame alors la harpie.
- Pas depuis hier Mme Stahl. Mais je dois y aller maintenant. J’ai encore beaucoup de choses à faire. »
La pauvre vieille déraille complètement. Je l’ai croisée hier soir, en face de mon appartement. Longtemps qu’on ne s’est pas vus ! Elle commence à perdre la tête.
C’est de retour a la maison que je me suis rendu compte que j’avais oublié le journal sur le toit de la voiture. Bien sûr il est tombé. Maudite Mme Stahl, elle arrive a me pourrir la vie même sans le vouloir. Il faudrait une loi contre les personnes âgées. Je me calme en buvant un bon café, un café comme je l’aime, chaud et amer. Il est d’ailleurs trop chaud et me brûle les papilles gustatives. Pour le repas je me contente d’un plat de pâtes. C’est l’une des seules choses que je sache cuisiner sans mettre le feu à la maison. Ce n’est pas un repas exceptionnel mais c’est facile à faire.
J’ai un message sur mon répondeur. J’hésite à l’écouter craignant d’entendre la voix perçante de Mme Stahl. Mais je suis trop curieux pour résister ; c’est la voix de Jack :
« - Un mois déjà, je sais que ça doit être dur pour toi mais saches qu’on est tous avec toi. On se voit quand tu veux ! »
Je ne comprends pas de quoi il parle. Il a du se tromper de numéro. Le monde entier devient fou autour de moi. Et en plus je n’ai pas mon journal !
A propos du journal, je n’irai pas en acheter un autre. J’ai trop peur de trouver Mme Stahl à ma porte. Je vire à la paranoïa mais cette femme est vraiment capable de tout.
Pour finir la journée, je m’assois devant la télévision et cherche en vain un programme intéressant. Je finis vite par me résigner. Soudain je tombe sur les informations. Le présentateur fait la tête on dirait. Une mine grave et sévère. Mauvaises nouvelles en perspective.
« - Mesdames Messieurs bonsoir. L’actualité de ce Jeudi 20 Décembre … »
Je tombe de haut. 20 Décembre … Ce n’est pas le monde qui va de travers, c’est moi qui perds la tête ! Depuis un mois ! Depuis un mois j’oublie que j’oublie. Et j’aurai tout oublié demain …
J’ai peur. Il ne faut pas que j’y pense. Surtout pas. Je dois penser à autre chose. M’occuper l’esprit. Vite !
Je prends alors un livre et le lis. Toute l’après-midi. Je le dévore totalement et je le finis tard dans la soirée. Complètement épuisé je vais me coucher. J’ai peur. Et demain, j’aurai oublié …
Me vient alors une idée terrible en me couchant. Combien de fois ai-je déjà lu ce livre depuis que j’oublie ? Combien de fois ? Peu importe, j’aurai déjà oublié demain …
J’ai la tête lourde ce matin. Il fait beau aujourd’hui. Autant qu’hier. Les rayons viennent me réchauffer. Je n’ai pas rêvé cette nuit. J’ai faim ce matin. La cuisine n’est pas rangée. Il faudra que je mette un peu d’ordre. Au milieu de la pièce traîne encore le journal de la veille. Je l’ouvre a ma page préférée …
Jérémie- Admin
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Date d'inscription : 12/12/2008
Re: Dérives et égarements mentaux
C'est très bon !
Hormis le fait que tu donnes juste l'impression que ton narrateur est jeune. C'est bizarre, mais j'ai eu l'impression qu'il l'était. Hors la fin sous-entend une contradiction d'âge avec cette impression.
La fin est bien ficelée, peut-être un simple défaut, tu ne vas pas chercher les mots assez loin... Pousse un peu l'expression de l'oubli, de l'ennui, du vide. Okay ? Mais c'est très bien.
Hormis le fait que tu donnes juste l'impression que ton narrateur est jeune. C'est bizarre, mais j'ai eu l'impression qu'il l'était. Hors la fin sous-entend une contradiction d'âge avec cette impression.
La fin est bien ficelée, peut-être un simple défaut, tu ne vas pas chercher les mots assez loin... Pousse un peu l'expression de l'oubli, de l'ennui, du vide. Okay ? Mais c'est très bien.
Shyguy- Amuseur
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Date d'inscription : 14/12/2008
Re: Dérives et égarements mentaux
Oui, j'essayerais de faire ça.
Mais tu voulais une de mes nouvelles, donc j'en ai fait une :p
Mais tu voulais une de mes nouvelles, donc j'en ai fait une :p
Jérémie- Admin
- Nombre de messages : 124
Age : 33
Concours remportés :
Date d'inscription : 12/12/2008
Re: Dérives et égarements mentaux
Génial ! Elle est bien écrite cette nouvelle. C'est vrai qu'on a l'impression que le personnage est jeune mais ce n'est pas très gênant.
Ce qui m'a fais bizarre c'est la fin :
"Je tombe de haut. 20 Décembre … Ce n’est pas le monde qui va de travers, c’est moi qui perds la tête ! Depuis un mois ! Depuis un mois j’oublie que j’oublie. Et j’aurai tout oublié demain …"
Il comprend tout de suite qu'il oubli tout, il ne cherche même pas si c'est dû à du paranormal, une "hibernation" à n'importe quoi. Je suis étonnée qu'il le découvre sans détours et qu'il sait que c'est là le problème et que demain il aura de nouveau tout oublié alors qu'il ne sais pas qu'il oubli.
Ta nouvelle m'as tout de suite fait penser à un article que j'avais lu, je te le montre (tu l'as peut être déjà vu) :
"H. Molaison, connu par des générations de psycologues sous ses seules initiales (H.M.), est mort le 2 decembre 2008 à l'âge de 82 ans. En 1953, à 27 ans, il avait subit l'ablation d'une grande partie de ses lobes temporaux dans l'espoir d'empêcher ses crises d'épilepsie. Suite à cette opération, il était incapable de former de nouveaux souvenirs. Une psycologue, B. Milner, le suivit pendant des décennies : à chacune de leurs rencontres il pensait la voir pour la première fois. Pour lui le monde s'est arrêté au début des années 50. Il était vaguement conscient d'avoir des problèmes de mémoire, mais n'en souffrait pas. Poli et social, il n'avait aucun trouble cognitif. Il est mort sans soupçonner qu'il était l'un des plus célèbres patients du monde depuis 55 ans."
Ce qui m'a fais bizarre c'est la fin :
"Je tombe de haut. 20 Décembre … Ce n’est pas le monde qui va de travers, c’est moi qui perds la tête ! Depuis un mois ! Depuis un mois j’oublie que j’oublie. Et j’aurai tout oublié demain …"
Il comprend tout de suite qu'il oubli tout, il ne cherche même pas si c'est dû à du paranormal, une "hibernation" à n'importe quoi. Je suis étonnée qu'il le découvre sans détours et qu'il sait que c'est là le problème et que demain il aura de nouveau tout oublié alors qu'il ne sais pas qu'il oubli.
Ta nouvelle m'as tout de suite fait penser à un article que j'avais lu, je te le montre (tu l'as peut être déjà vu) :
"H. Molaison, connu par des générations de psycologues sous ses seules initiales (H.M.), est mort le 2 decembre 2008 à l'âge de 82 ans. En 1953, à 27 ans, il avait subit l'ablation d'une grande partie de ses lobes temporaux dans l'espoir d'empêcher ses crises d'épilepsie. Suite à cette opération, il était incapable de former de nouveaux souvenirs. Une psycologue, B. Milner, le suivit pendant des décennies : à chacune de leurs rencontres il pensait la voir pour la première fois. Pour lui le monde s'est arrêté au début des années 50. Il était vaguement conscient d'avoir des problèmes de mémoire, mais n'en souffrait pas. Poli et social, il n'avait aucun trouble cognitif. Il est mort sans soupçonner qu'il était l'un des plus célèbres patients du monde depuis 55 ans."
Re: Dérives et égarements mentaux
Oh-ho-How.
Ça m'inspire, ton article. ;-)
Ça m'inspire, ton article. ;-)
Shyguy- Amuseur
- Nombre de messages : 97
Age : 30
Localisation : Guyane Française (973)
Concours remportés :
Date d'inscription : 14/12/2008
Re: Dérives et égarements mentaux
Tant mieux !
Une histoire comme ça c'et vrai que ça tente ! =)
J'en ai d'autre encore. Je te montrerai si tu veux.
Une histoire comme ça c'et vrai que ça tente ! =)
J'en ai d'autre encore. Je te montrerai si tu veux.
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